Le chat est un petit mammifère carnivore de la famille des félidés qui compte environ 36 espèces de félins habituellement groupées en un, deux ou six genres, suivant la classification zoologique utilisée. Les félins sont dispersés sur tous les continents, à l'exception de l'Australie et de l'Antarctique.
Tous les chats, des grands félins sauvages aux petits chats familiers, appartiennent à la même famille des félidés, qui prend place dans l'ordre des carnivores. Le chat domestique est un proche parent du chat sauvage européen et du chat sauvage africain ou chat ganté. Les trois espèces peuvent être considérées comme une superespèce, car le chat domestique ne constitue pas vraiment une espèce séparée. Il est particulièrement proche de l'espèce sauvage africaine, que l'on trouve aussi dans certaines régions du Moyen-Orient.
Des chats domestiques ont acquis des gènes de type sauvage lorsqu'ils sont retournés à la nature. Les populations domestiques peuvent par conséquent se distinguer les unes des autres du fait de ces contacts régionaux passés.
Particularités des chats :
Exception faite d'une certaine diminution de la taille du corps, le contraste anatomique le plus évident qui caractérise les chats domestiques par rapport aux chats sauvages est l'allongement des intestins. L'hypothèse explicative de cette modification est fondée sur le changement d'habitudes alimentaires du chat domestique, qui de prédateur est principalement devenu «éboueur»: son alimentation est appauvrie en protéines, ce qui serait théoriquement pallié par l'augmentation de la longueur de l'intestin grêle, lequel permet ainsi une absorption maximale des acides aminés (forme simplifiée des protéines après digestion). L'analyse du contenu de l'estomac de chats errants urbains a révélé que les petits rongeurs ne constituent que 3 % de leur régime; le reste provient des poubelles. D'autre part, de nombreuses études ont montré que les chats ne jouaient qu'un rôle minime dans la prédation des oiseaux.
Les trois autres caractéristiques physiques du chat sont ses dents, sa colonne vertébrale et ses pattes. Comme tous les félins, le chat possède des dents conçues pour poignarder les proies et déchirer la viande.
Ses vertèbres, depuis le cou jusqu'à l'extrémité de la queue, sont reliées par des muscles qui lui permettent de faire le gros dos, de battre de la queue, de s'accroupir et d'exécuter divers mouvements par lesquels il communique rapidement son état émotionnel. Quand il se dépêche, le chat peut aller l'amble, déplaçant simultanément les pattes avant et arrière du même côté, puis celles du côté opposé.
Les griffes du chat sont rétractées quand le muscle est au repos; quand il se contracte, l'os se relève et dégaine la griffe. De nombreux chats sauvages ont une activité crépusculaire ou nocturne grâce à leurs yeux très sensibles. La capacité de la pupille de se contracter en une fente verticale serait une adaptation protégeant l'œil de la lumière intense.
Les différentes «races»
Le chat diffère énormément des autres animaux familiers dans la mesure où il n'a pas subi de sélection. La plupart des changements et mutations génétiques observés chez lui résultent probablement d'adaptations à la domestication ou de la persistance d'anomalies. La plupart des variations génétiques les mieux comprises du chat sont les différences de couleur, de taches et de texture du pelage, et des particularités osseuses mineures telles que l'absence de queue ou la présence de doigts supplémentaires.Les prétendues races de chats sont des variantes dans les populations libres qui ne transmettent pas leurs caractéristiques comme traits héréditaires. Le manx, originaire de l'île de Man, est le résultat d'une mutation locale survenue au XVIIe siècle et qui a entraîné la perte de la queue; il ne transmet pas cette particularité. Il n'y a aucune preuve que l'abyssin soit d'origine éthiopienne, et le persan est à vrai dire plus courant dans les pays de l'ex-URSS qu'en Iran. L'origine des plus anciennes «races» se situe dans l'Angleterre de la fin du XIXe siècle; elles se répartissent en quatre catégories: les races à poil long sont les divers persans, jadis appelés angoras. Ils peuvent être unicolores (noir, blanc, bleu), tabby (pelage rayé et annelé de noir) ou marbrés; les races à poil mi-long comprennent le birman, dont les pattes se terminent par des «gants» blancs, le balinais, l'énorme maine coon, et le chat norvégien des forêts ; les races à poil court sont l'abyssin, au pelage roux, le burmese (issu du siamois), le chartreux (gris bleuté, aux yeux orange), le chat de l'île de Man (sans queue), l'européen, ou chat de gouttière, de couleur très variable; enfin, la catégorie des siamois et orientaux, surtout représentée par le siamois, à tête longue, aux pattes fines.